J’ai un gros problème… Non, pas si gros que cela en vérité… Je suis autodidacte dans de nombreux domaines, j’ai de nombreuses passions et je suis touche à tout!
J’aime le graphite, le fusain, la sanguine, le pastel, l’aquarelle, l’huile, le collage, le découpage, la poterie, le scrapbooking, la couture, le tricot, le cartonnage, le modelage et j’en passe… Bref, tout ce que l’on peut faire avec ses mains. Commencez-vous à voir le problème…?
J’ai une passion pour la couleur et je fonds devant les contrastes qu’offre le noir et blanc…
J’admire la précision d’un dessin réaliste et je me laisse embarquer par le caractère indomptable de l’art abstrait…
Et là….? Vous voyez mieux?
Lorsque j’ai commencé à peindre, je sautais d’un média à l’autre, je répondais à des commandes personnalisées où je pouvais dessiner un bâtiment, une voiture, un chien à moto… Selon les envies et dans le style que souhaitait le client… Et je me suis un peu perdue en chemin… Il n’y avait aucune cohérence entre les différentes illustrations que je pouvais créer, j’allais d’un média à l’autre, d’un sujet à l’autre, mais je n’avais pas le sentiment de créer des illustrations qui me ressemblaient vraiment…
Pour moi, la première question à résoudre a été : quel média ?
J’avais déjà clairement plongé avec passion dans l’aquarelle mais je n’arrivais pas à me détacher de mon affection de jeunesse pour le dessin classique au crayon, à la finesse et la précision que permet ce médium.
J’ai donc cherché à allier les deux, le crayon (que vous retrouverez sous le terme graphite dans mes articles) et l’aquarelle. Mais il a fallu que j’apprenne à les associer car ce sont deux médiums qui ne s’apprécient pas beaucoup. En ajoutant le graphite par dessus l’aquarelle, ce dernier devient plus foncé et granuleux. De même, que lorsque que quand on ajoute de l’aquarelle au dessus du graphite, celui-ci a tendance à se brouiller. La réussite tient donc à un très léger chevauchement…
Mais il y a peu, j’ai eu l’occasion de tester les crayons graphites et les crayons de couleurs aquarellables de la marque Faber-Castell qui pourraient résoudre en grande partie de cette difficulté technique! Mais je m’égare… Je vous en reparlerai plus précisément dans un prochain article consacré au matériel.
Ainsi j’ai commencé progressivement à intégrer dans mes dessins au graphite une partie aquarellée ajoutant la touche colorée qui manquait à mes illustrations en noir et blanc.
Inconsciemment, en tâtonnant et en expérimentant, j’ai finalement créé mon propre processus créatif. Le fait, de réaliser toujours les mêmes actions (étapes) dans le même ordre avec les mêmes médias (graphite et aquarelle) m’a permis d’acquérir une sorte de fil rouge que je déroule à chaque illustration, me permettant de gagner en temps (efficacité) mais rendant aussi mes illustrations plus reconnaissables. Pour la première fois, j’ai eu le sentiment que ma « patte » artistique naissait doucement.
J’ai ensuite décidé de dessiner pour moi et d’arrêter de m’éparpiller!
Quels sujets m’inspiraient? Qu’est ce que j’avais le plus envie de dessiner…?
Rapidement le portrait (principalement féminin d’ailleurs) s’est imposé à moi, ainsi que les postures où les mains apparaissent, j’aime aussi représenter des visages plutôt nostalgiques, pensifs… Et mon deuxième sujet de prédilection est la nature, le végétal, les fleurs, le minéral, j’ai donc essayé de mêler ces éléments dans mes travaux. En dessinant des sujets similaires, je me suis d’une part, améliorée, mais j’ai d’autre part, aussi apporté une forme de cohérence, en découvrant mes inspirations profondes… Terminé le temps où je me posais devant ma feuille en me demandant ce que j’allais bien pouvoir dessiner aujourd’hui… une feuille, un papillon, un paysage…?
Ma palette de couleurs favorite!
La définition de mon style passe aussi par la palette de couleur que j’utilise le plus souvent. En cherchant à la définir, je me suis rendue compte que je l’avais déjà trouvée depuis longtemps. Il m’a suffit de repérer sur ma palette d’aquarelle, les godets les plus vides et mes crayons de couleurs les plus usés… J’utilise constamment une palette de couleur qui part du bleu-vert, passe par le rose-violet pour finir avec une touche d’orange… Ce qui ne m’empêche pas d’intégrer d’autres teintes à mes travaux mais c’est ainsi que j’ai pris conscience des couleurs que j’affectionnais le plus.
Si vous me demandez comment j’ai réussi à trouver mon style…
Je vous répondrais que je l’ai trouvé à force de dessiner, mais surtout il s’est révélé quand j’ai arrêté de dessiner pour les autres et de regarder le travail des autres (chose que je faisais beaucoup trop au début quand j’ai commencé l’aquarelle).
Aujourd’hui, lorsque je me lance dans un nouveau projet, afin d’être sûre d’y apporter toute mon essence, je travaille d’après photo (plusieurs photos souvent) et si je ressens le besoin de m’inspirer avant de me lancer dans l’illustration, je regarde le travail d’autres artistes de styles très différents, je « mijote » tout cela une nuit ou deux, pour en sortir le lendemain avec un travail véritablement personnel!
Si je peux me permettre un conseil: Ne vous inspirez pas du travail de vos idoles au moment de commencer à dessiner sinon il y a de fortes chances pour que leur « identité », leur « patte » ressorte plus que la votre, mais après une bonne nuit de sommeil leur créativité peut simplement venir enrichir la votre!
RECENTREZ-vous, créez POUR VOUS, uniquement ce que vous avez ENVIE de créer et CROYEZ en vous!
J’espère que mon retour d’expérience pourra vous être utile.. Il n’y a pas UNE bonne méthode, mais des milliers de chemins possibles, j’espère arriver à vous aider à vous orienter!
Marion